La fermeture pour raison sanitaire des centres commerciaux de + de 20 000 m² n'est pas bien passé auprès des premiers interessés, les commerçants des magasins.
"Une annonce brutale, tombée le vendredi soir pour une fermeture le samedi soir". Voici comment qualifie Nicolas Duforeau, directeur du centre commercial Grand Quartier de Saint Grégoire, la décision prise par le gouvernement de fermer partiellement les galeries commerciales de + de 20 000 m².
Une mesure prise pour "éviter les brassages" et la propagation du virus du Covid-19, "tout en préservant le quotidien des Français", précisent les représentants de l'Etat.
Quelque 400 centres commerciaux et 20 000 magasins seraient touchés en France par cette obligation de baisser leurs grilles, pour une durée encore indéterminée. Ils sont ce lundi soir, 17 en Bretagne.
Le centre commercial Grand Quartier, situé en périphérie de Rennes, est, avec ses 40 000 m² et ses 110 enseignes, concerné par les directives liées au tout nouveau décret.
Or, la fermeture d'une aussi grande galerie ne s'improvise pas du jour au lendemain, surtout que plusieurs aspects de la mesure posent encore question, comme l'interdiction pour les enseignes de restauration rapide de vendre des produits à emporter.
De nombreuses incompréhensions
Et cette interdiction d'ouvrir pour la restauration rapide, n'est pas le seul point que les commerçants et même clients ne comprennent pas. Une logique pas toujours facile à suivre.
Pourquoi le "click and collect n'est-il pas possible même dans des magasins comme l'opticien. "Certains clients se demandent par exemple comment récupérer leurs lunettes commandées au préalable" précise le directeur de Grand Quartier.
Ce lundi, dans le centre commercial, la grande surface E. Leclerc et six autres enseignes dans le domaine alimentaire ainsi qu'une pharmacie étaient ouvertes. Les clients ne comprennent pas que des magasins considérés comme essentiels il y a quelques mois ne peuvent pas ouvrir tel le tabac presse de la galerie.
Selon le directeur du centre commercial, cette fermeture, la troisième en moins d'un an pour "un total de cinq mois de fermeture", pourrait grandement fragiliser certains commerces. Il demande aux services de l'Etat de revoir leurs positions par rapport à certaines règles liées à cette fermeture comme autoriser le "click and collect".
Quant aux rares enseignes ouvertes, elles s'inquiètent d'une baisse d'activité, leurs clients risquant de ne plus venir dans un centre commercial déserté.
La carte des centres commerciaux fermés